LES FOUDRES DE TARANIS / DONON 406

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EXTRAIT 4/ "LA COLERE DE TARANIS"

   

    Ils suivaient toujours les traces et découvrirent, un peu plus loin, un  cheval, attaché au tronc d'un jeune bouleau. Sans doute celui du  forban que Florens venait d'occire. Cette course-poursuite dura  encore un bon moment jusqu'à ce que les deux poursuivants  comprennent qu'ils approchaient du sommet. Les arbres étaient  beaucoup plus clairsemés, la pénombre était moins forte, bien que  la nuit ne fût plus loin. Mais au-dessus de la lisière, une superbe lune,  presque entière, s'était déjà levée.
    - Le temple ! Le temple ! Ils vont au temple, hurla Aetius. Je m'en  doutais. Ce barbare croit qu'il peut directement régler ses comptes  avec les dieux.
    - Tu crois qu'il oserait ?
    - Je le crois. Il faut bien qu'il se venge d'une façon ou d'une autre.  Avançons.
    Ils gagnèrent le versant moins pentu qui menait à l'enceinte sacrée.     Ce dernier bout de chemin n'était pas très long et ils parvinrent  assez rapidement en vue des temples et des colonnes de Jupiter.
 Le soir commençait à tomber pour de bon. La lune éclairait les lieux  de sa lumière blafarde et allongeait les ombres des quelques arbres  plantés dans le secteur. Là, à un stade au plus, deux chevaux  attachés à un arbre. Un peu plus haut, au pied des colonnes, une  silhouette massive, gesticulante, et aussi deux plus frêles beaucoup  moins remuantes. A mi-chemin, formant obstacle sur le passage, la  masse imposante du deuxième cerbère.
    - Séparons-nous, dit Florens, je m'occupe de celui-là.
    - Ne te donne pas cette peine, son sort est déjà réglé, ici, la  puissance de Taranis est maximale.
    Aetius dégaina son épée qu'il avait beaucoup de mal à tenir tant la  vibration du métal était forte. Un seul éclair en jaillit, dans un fracas  de tonnerre. Le barbare fut atteint en plein torse et se recroquevilla  en un petit tas de cendres fumantes. Florens n'en croyait pas ses  yeux.
    - Qu'est-ce que c'est ? … C'est bien toi Aetius qui as fait ça ?
    - Je ne sais pas Florens, je ne sais pas.
    Mais déjà le garçon avait repris sa course pour atteindre  l'esplanade. Au pied de la colonne centrale, il remarqua sa mère  ainsi que Flora, recroquevillées, ligotées au cylindre de pierre. Le  chef Krungle, faisait face, barrant le chemin. De temps à autre, sans  détourner son regard du garçon, il assénait un coup violent contre la  colonne à l'aide du plat de son épée. Le choc résonnait violemment  tandis que la colonne tout entière semblait vaciller. En même temps,  un flot de cris gutturaux sortaient de sa gorge et ses yeux, comme  fous, roulaient dans leurs orbites.
    - Vous ne devriez pas faire ça, vous ne devriez pas…. dit Aetius,  menaçant.
    Pour toute réponse, le barbare appliqua la pointe d'une longue  lance sur la gorge de Flora, un rire cruel et démoniaque s'échappant  de sa bouche.


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